KHA B’NISSAN
« Akitu » ou « Kha b’Nissan » (premier avril) en araméen est le nom d’une des fêtes religieuses majeures ayant lieu dans la Mésopotamie antique. Présente dans plusieurs des grandes villes sacrées de cette région, sa version la mieux connue est la grande fête du Nouvel An de Babylone qui avait lieu au début du printemps.
Kha b’Nissan c’est d’abord un hommage à la mémoire, car il s’agit d’une fidélité à une histoire, celle de la civilisation mésopotamienne, un des berceaux majeurs où l’humanité trouve ses racines.
Cette mémoire avait failli disparaître, si ce n’est les importantes découvertes archéologiques entreprises depuis 1840 par les archéologues occidentaux français, anglais, allemands et américains.Il faut rappeler qu’après la chute de Ninive en -612 et de Babylone en -539, la domination fut telle que tout a été anéanti et enfoui sous terre.
Et c’est à partir du milieu du XIXè siècle qu’on a commencé à déterrer et faire sortir de l’oubli, ce patrimoine si riche qui appartient désormais à l’humanité.
On découvre ainsi une brillante civilisation et, avec elle, les cérémonies de Akitu qui se déroulaient dans le temple Ezagil, dédié au dieu suprême Marduk. Kha b’Nissan c’est aussi la fête de l’élévation et de la transcendance qui lient intimement le ciel et la terre. Autrement dit, c’est l’hommage rendu par l’humanité à la divinité.Leurs cérémonies avaient un sens dans la cosmogonie babylonienne.
Les Assyro-Babyloniens se lamentaient de la mort de la végétation et se réjouissaient du retour du Printemps.C’était la fin d’un cycle et l’augure d’un autre.Kha b’Nissan c’est également la fête de la fertilité et de la transformation de la nature.C’est l’annonce de l’espérance.
Chaque année l’UACF organise une grande fête qui réunit plus de 1200 personnes pour fêter le nouvel an Assyro-Chaldéen.